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Big Pill
 Jean-François Lauda
09.13.24 - 10.26.24 

























Documentation by Simon S. Belleau


In this latest exhibition of Jean-François Lauda’s work a selection of works on paper are pulled from one of the artist’s work books and held in place with a dab of gel medium. The drawings loosely float in the exhibition space as interludes between three large vertical paintings that are vibrant in colour, and energetic in form. They appear titled in order as: Toucan, (2023-2024) Big Pill (2024) and Sardines (2023-2024).

These works depart from a period where since 2020, the artist predominately painted in a series of horizontal works that emphasized the act of going over and going back, resulting in rich palimpsestic exploration of surface and time. In a recent conversation about all of these ‘Untitled’ works Lauda said ‘If I could title them less, I would’.

The paintings in ‘Big Pill’ emerge from a desire to work directly from external origins and source material which is observed to explore generative starting points. They draw from daily life and environments familiar to the artist thus emerge from a personal world. Origins however, do not necessarily make a convenient transference into subject matter.

What is curious about these works is how whole they feel with such thin material applied, as if they are completed in a process that precedes their painting. In Sardines, the work departs from a photograph from the artist’s childhood that was either taken by Lauda or his mother of a net full of Sardines at a market in Portugal. The photograph, a 4 x 6 print that is becoming slightly red in age, has been in Jean-François’ studio for many years.

Fluttering fish move like brushstrokes, inferring a sense of childhood fascination and enduring influence from this image. The photograph’s notable painterly qualities are carried over to the painting. While the works in ‘Big Pill’ name, and are expressive in their generosity, these recent paintings by Lauda perhaps contain more mystery than ever.

Jean-François Lauda (b.1981) is a painter living and working in Montréal, Canada. Lauda has had institutional solo and two-person shows at Fonderie Darling and Fondation Guido Molinari (both Montréal). His work has been reviewed in Border Crossings, Art Forum, and Frieze. His work is in the collections of Hydro Québec, TD Bank, Scotiabank, National Bank of Canada, Prêt d’oeuvres d’art du Musée national des beaux arts du Québec as well as numerous private collections in Canada, The United States, and Europe. Recent presentations of his work include ‘recent works’ a solo exhibition at Shoot The Lobster, New York (2023), Black Box Theatre and Meet me by the lake, a pair of group exhibitions at Clearing, New York (2024), and a solo presentation at The Armory Show with Galerie Eli Kerr (2024).


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Dans cette exposition de Jean-François Lauda, des œuvres sur papier, extraites de ses carnets ou de l’atelier, sont fixées au mur par un petit amas de médium acrylique. Ces dessins flottent librement dans l’espace comme des interludes entre trois peintures verticales de grand format aux couleurs vibrantes et à l'énergie palpable: Toucan (2023-2024), Big Pill (2024) et Sardines (2023-2024).

Ces œuvres se démarquent d’un corpus initié par l’artiste depuis 2020, période durant laquelle il s’est principalement consacré à des toiles horizontales où la répétition, la superposition et l’accumulation de gestes y créaient une exploration palimpseste de la surface et du temps. Cette démarche émergeait d’une dimension profondément non-référentielle de sa peinture, que le recours nécessaire au langage pour qu’elle puisse demeurer « sans-titre » incommode toujours. Jean-François Lauda, évoquant le sujet, affirmait candidement : « Si je pouvais leur donner encore moins de titre, je le ferais. » [ If I could titled them less, I would.].

Les œuvres présentées dans Big Pill résultent quant à elle d'une volonté de travailler directement à partir de sources qui résident à l’extérieur, ou à l’entour, de la pratique de la peinture. L’emploie de références et l’observation issue de la vie quotidienne génèrent des avenues singulières qui agissent comme un raccourci pour le processus de l’artiste. Une origine ne saurait pour autant être aisément transposée en sujet pictural.

Ce qui paraît intriguant dans ce nouveau corpus, c'est l'impression de complétude qu'il dégage malgré la minceur et le peu de couches de peinture employés, comme si les œuvres avaient été conçues dans un processus qui précède leur réalisation. Sardine trouve son origine dans une photographie d'enfance de l'artiste, prise soit par Lauda lui-même ou bien par sa mère, et qui montre un filet empli de sardines sur une plage au Portugal. La photographie, un tirage 4 x 6 qui rougit légèrement avec le temps, se trouve dans l'atelier de Jean-François depuis plusieurs années.

Le mouvement frétillant des poissons évoqué par les coups de pinceau dégage une fascination propre à l’enfance qui persiste dans les caractéristiques visuelles de la photographie traduite en peinture. Bien que les œuvres présentées dans l’exposition soient des plus explicites et expressives, elles figurent parmi les plus énigmatiques que Jean-François Lauda ait présentées à ce jour.

Jean-François Lauda (né en 1981) est un peintre qui vit et travaille à Montréal. Lauda a présenté son travail dans des expositions solos et en duo dans des institutions telles que la Fonderie Darling et la Fondation Guido Molinari (toutes deux à Montréal). Son travail a fait l’objet d’écrits publiés dans divers revues telles que Border Crossings, Art Forum et Frieze. Ses œuvres figurent dans les collections de Hydro Québec, TD Bank, Scotiabank, Banque Nationale du Canada, Prêt d’œuvres d’art du Musée national des beaux-arts du Québec, ainsi que dans de nombreuses collections privées au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Parmi ses récentes exposition, l'artiste a présenté ‘Recent Works’, un solo à Shoot The Lobster, New York (2023), Black Box Theatre et Meet Me by the Lake, deux expositions collectives à Clearing, New York (2024), ainsi qu'une présentation solo à The Armory Show avec la Galerie Eli Kerr (2024).